Impliquée au projet depuis 2015, l’équipe patrimoniale STGM achève les dernières prestations au projet de Consolidation et stabilisation des Nouvelles-Casernes, au cœur du Vieux-Québec. Depuis les premières recherches iconographiques jusqu’aux derniers coups de blanchissoir pour les badigeons au lait de chaux, les Nouvelles-Casernes sont maintenant sauvegardées pour les générations futures. Deux grandes phases de travaux, plus de 100 ouvriers, artisans, ingénieurs, archéologues, historiens et architectes se sont unis pour collaborer à un projet unique et hors des sentiers habituels. Les contraintes in situ, les défis d’exécution en lien avec la sécurité des ouvriers, la dégradation avancée des ouvrages de maçonnerie et de bois, les exigences de conservation et de préservation sont autant d’éléments auxquels tous, sans exception, ont dû faire face pour mener à terme ce projet.
Restaurer un bâtiment qui fut occupé durant 250 ans, d’abord par les soldats français (1749-1759), puis les soldats britanniques (1759-1871) et ensuite la Cartoucherie Canadienne qui deviendra l’Arsenal fédéral (1882-1964) laisse des empreintes importantes, tangibles, devenant un support important pour éduquer et transmettre un pan important de notre histoire militaire.
Restaurer sans perdre l’essentiel, restaurer et transmettre l’héritage, restaurer et comprendre les gestes posés d’un ingénieur militaire, nommé Chaussegros de Léry (1682-1756), qui dessine le dernier bâtiment de sa carrière, adossé à une fortification d’une enceinte qui protège la vieille ville. Dès les premières études, les couches se superposent, elles accumulent l’information des multiples occupations et confrontent les professionnels à la pertinence de la préservation d’un élément par rapport à un autre. Il faut reconnaître l’essentiel, comprendre et assimiler les techniques d’érection française et britannique, distinguer les particularités propres à chacun, se documenter sur le legs du concepteur Chaussegros de Léry et son héritage constructif.
Cette démarche doit être abordée de façon rigoureuse et méthodique, elle est indispensable à la compréhension d’un lieu et d’un projet de cette nature. L’architecte doit assimiler toutes ces informations et, par la suite, les transmettre à l’ensemble des intervenants. Parmi les exemples, les historiens nous informent que les maçons britanniques amènent avec eux la boucharde, alors que les Français utilisent jusqu’alors la laye, deux outils différents pour compléter la finition des pierres et qui laissent des traces complètement opposées. Ces traces se traduisent alors comme un élément palpable en chantier et qui s’associe à une période d’occupation. Le rôle de l’architecte est alors de communiquer ces informations, d’où l’importance d’acquérir les connaissances et de transmettre le savoir-faire en chantier, on revient donc au début de la boucle, soit restaurer et transmettre l’héritage.
Portée sur les connaissances et la transmission du savoir-faire, la fin de ce chantier boucle cet automne sept ans de collaboration étroite et d’un enthousiasme partagé par un ensemble d’acteurs et d’actrices tous unis vers un même objectif, soit la réussite d’un projet de conservation du patrimoine, dans un contexte historique de grande valeur vers la sauvegarde d’un legs important pour les générations futures.
Portée sur les connaissances et la transmission du savoir-faire, la fin de ce chantier boucle cet automne sept ans de collaboration étroite et d’un enthousiasme partagé par un ensemble d’acteurs et d’actrices tout unies vers un même objectif, soit la réussite d’un projet de conservation du patrimoine, dans un contexte historique de grande valeur vers la sauvegarde d’un legs important pour les générations futures.
Photos: Guillaume Cyr