Il est donc impératif de repenser notre approche quant à l’utilisation des ressources matérielles. La réflexion la plus prometteuse repose sur la reconnaissance du fait que le cycle de vie des matériaux n’est pas linéaire, mais circulaire. À cet égard, le World Congress of Architecture a établi plusieurs principes fondamentaux à intégrer dans la conception architecturale :
Lorsqu’il s’agit de requalifier un bâtiment, l’argument financier est souvent mis en avant pour justifier sa démolition et son remplacement par une nouvelle construction. Or, une comparaison strictement économique ne prend pas en compte les nombreux bénéfices liés à la conservation du patrimoine bâti. Outre son importance historique et esthétique, la réhabilitation des bâtiments existants présente des avantages environnementaux indéniables. Préserver ces structures contribue à réduire l’empreinte écologique tout en honorant la mémoire et l’identité architecturale d’une époque.
Le développement durable des villes est un enjeu majeur de notre époque, et la protection du patrimoine joue un rôle essentiel dans cette dynamique. Ces deux notions se rejoignent sur plusieurs aspects. L’objectif du développement durable est de concilier, sur le long terme, les trois piliers que sont l’environnement, le social et l’économie, afin d’assurer un avenir viable aux générations futures.
Il est donc primordial de poursuivre nos efforts pour préserver au maximum notre cadre bâti, non seulement pour des raisons environnementales, telle la gestion des ressources, mais aussi pour des considérations sociales et culturelles : transmission des savoir-faire artisanaux, préservation des valeurs identitaires et historiques, et amélioration de la qualité des espaces urbains.
Photographie: Roger St-Laurent